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barack obama - Page 2

  • La pensée unique contre-attaque !...

    Nous avons cueilli sur le Blog gaulliste libre un texte de Laurent Pinsolle consacré aux réactions furieuses des libres-échangistes et autres défenseurs du système face à l'offensive résolue des économistes et intellectuels hétérodoxes. Les premiers craquements...

     

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    Protectionnisme, euro, démondialisation : la pensée unique contre-attaque

    Alors que les intellectuels alternatifs amènent le débat économique sur tous les fronts (sortie de l’euro, protectionnisme, démondialisation), les tenants de l’ordre établi, néolibéral et monétariste, se crispent et refusent de débattre, préférant la caricature et l’outrance à la confrontation des idées.

    Les caricatures du politiquement correct

    Outre une interview de Christian Noyer dans le Figaro, c’est le Monde (qui avait, il est vrai, accueilli une interview de Jacques Sapir), qui mène la charge avec pas moins de trois papiers : une tribune d’Alain Faujas, qui fait du protectionnisme une « ligne Maginot », une autre, d’un professeur de Sciences Po, Zaki Laïdi, qui dénonce « l’absurde démondialisation » et un entretien avec Pascal Lamy pour qui « la démondialisation est réactionnaire ».

    Christian Noyer affirme qu’une « réduction modeste des revenus permet d’obtenir les mêmes effets économiques qu’une dévaluation importante ». Non seulement cela est malhonnête puisque les deux doivent être équivalentes, mais cela montre aussi que les salaires vont devoir baisser. La comparaison entre la zone euro et les Etats-Unis est d’une sacrée mauvaise foi. Enfin, il refuse tout plan B. En revanche, il faut noter la justesse des questions de Jean-Pierre Robin.

    Pascal Lamy ne fait pas dans la dentelle et ose affirmer que la compétitivité salariale indue n’est « pas évidente » tout en évoquant des écarts de salaires allant de 1 à 8 entre France et Chine du fait de la hausse des salaires chinois. Il faut noter qu’il minore volontairement les écarts (qui vont de 1 à 30 en Asie et de 1 à 10 en Europe). Le directeur de recherche de Sciences Po n’est pas moins caricatural en invoquant un « autocentrage économique » rappelant l’Albanie…

    Il évoque le cas de l’Iphone, dont 4% de la valeur ajoutée est réalisée en Chine pour affirmer que les chiffres ne veulent rien dire, feignant d’ignorer que les composants issus des autres pays ont bien été importés dans un premier temps. ! Il ose même affirmer que « en achetant plus d’Airbus, on ne protège pas nécessairement plus l’emploi européen » ce qui est faux puisque 10% des composants de Boeing sont européens, contre 50% pour ceux d’Airbus (et il faut y ajouter le montage).

    Le débat interdit

    Ce qui est assez impressionnant, c’est la faiblesse de l’argumentation des défenseurs de la pensée unique. Quand ils ne réfutent pas tout simplement les chiffres du commerce extérieur, ils recourent à la caricature pour dénigrer tous ceux qui remettent en cause les dogmes libre-échangistes ou européistes. Pire, ils disent tout et son contraire, comme Christian Noyer qui affirme bien miraculeusement qu’une réduction modeste des revenus équivaut à une dévaluation importante.

    Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir des intellectuels de tous bords qui défendent ces idées, y compris des prix Nobel comme Paul Krugman, Joseph Stiglitz, Maurice Allais ou Amartya Sen. En France, des intellectuels de gauche (Jacques Sapir, Emmanuel Todd, Frédéric Lordon) comme de droite (Jean-Luc Gréau, Alain Cotta, Jean-Jacques Rosa, Gérard Lafay) remettent en cause la libéralisation excessive ou le choix d’une monnaie unique en Europe.

    En outre, il devrait tout de même être possible de débattre du degré de libéralisation du commerce. Tous les pays sont un peu protectionnistes et cela ne devrait pas être un drame que de dire qu’il en faut davantage. Personne ne propose l’autarcie, même les plus radicaux. Il est tout de même normal de débattre démocratiquement des grands choix économiques. La crispation des grands partis et de nombreux médias sur la question est franchement révoltante.

    Naturellement, les défenseurs de la pensée unique ne manquent pas une occasion de citer Marine Le Pen pour discréditer les idées alternatives. Cela fait plus peur que Paul Krugman ou Jospeh Stiglitz… Il serait temps de pouvoir avoir un débat sérieux sur ces questions.

    Laurent Pinsolle (Blog gaulliste libre, 5 juillet 2011)

     
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  • Mort de Ben Laden : le point de vue de Tariq Ramadan...

    Vous pouvez visionner ci-dessous une intervention du théologien musulman Tariq Ramadan sur I télé à propos de la liquidation de Ben Laden par les forces spéciales américaines. Une analyse qui ne manque pas de pertinence...

     

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  • Ben Laden... L'enfumage continuerait-il ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur le site d'Europe solidaire, à propos de l'opération d'élimination de Ben Laden (?) par les forces spéciales américaines...

     

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    Ben Laden... L'enfumage continuerait-il ?
    On ne peut que trouver suspecte la vague de pro-américanisme et d'atlantisme qui se déploie en Europe à la suite de l'annonce par Barack Obama de la mort de Ben Laden. Il semble que les Européens n'attendaient que ce prétexte pour redonner à l'Amérique toute leur confiance comme leader du monde dit occidental.
    Le récit traditionnel (narrative) quasi-hollywoodien auquel nous sommes habitués depuis la seconde guerre mondiale peut ainsi reprendre toute son efficacité. Finis les doutes sur l'affaissement de la puissance américaine, sur l'incapacité personnelle de Barack Obama à se comporter en grand leader global. Les sacro-saintes forces spéciales américaines, face auxquelles aucun lieu au monde ne peut se prétendre hors de portée, ont enfin abattu celui qui avait défié l'Empire.

    Peu importe que ce défi ait duré plus de dix ans, ait entraîné trois guerres censées faire disparaître la « terreur » qu'il inspirait, peu importe que Ben Laden (ou un personnage portant son nom) ait vécu assez tranquillement près d'Islamabad, à Abbottabad, ville située à une cinquantaine de km de Rawalpindi, le centre de l'establishment militaire Pakistanais, avec inévitablement la complicité du Pakistan, bien plus préoccupante au plan géostratégique que les attentats qu'auraient pu encore provoquer Ben Laden. L'Amérique telle Zorro est revenue, nous sommes tous de nouveau des Américains. Laissons donc ce grand chef de guerre qu'est Obama continuer à mener sa guerre en Afghanistan (en y engluant les Européens), face à un Karzai et à un gouvernement pakistanais ne voyant que des avantages à la poursuite de cet engluement occidental.

    Les risques terroristes qui menacent les Européens ne diminueront pas d'un cran avec la mort de Ben Laden. Ces risques sont indiscutables, mais tout à fait dans la norme, si l'on peut dire. Aujourd'hui les tentatives de destruction par l'intérieur sont quasiment systèmiques. Toute organisation un tant soit peu ordonnée génère en son sein ou à ses frontières des agents quasi viraux s'attachant à l'empêcher de fonctionner. A une toute autre échelle on le voit tous les jours en constatant les agressions subies par les utilisateurs du web ne songeant qu'à utiliser tranquillement les ressources du réseau. Mais dans ce cas, les utilisateurs du web ne peuvent attendre de défense que des anti-virus qu'ils mettront eux-mêmes au point. Il serait très imprudent qu'ils s'en remettent à l'aide des services de lutte contre le cyber-terrorisme proposés par la CIA ou la National Security Agency.

    Or face aux nouveaux risques, qu'ils soient terroristes, financiers, économiques, environnementaux , les Européens plus que jamais n'ont de secours à attendre que d'eux-mêmes, de leurs investissements, de leur travail. Moins que jamais, l'Amérique ne pourra se positionner vis-à-vis d'eux en leader du monde libre. Il est urgent que les Européens s'en rendent compte car, après la « guerre contre la terreur », progressivement tombée en désuétude, l'Amérique est en train de s'inventer de nouveaux ennemis pour tenter de fédérer autour de ses intérêts les pays tentés de se détacher d'un Empire en voie d'affaiblissement sur de nombreux fronts.

    C'est le cas notamment de la supposée menace représentée par l' « arrogance chinoise » contre laquelle, par exemple, Washington voudrait bien mobiliser l'Inde, sans succès jusqu'ici – comme elle tente de le faire avec l'Europe. Or que ce soit dans le cas des relations avec la Chine comme dans celui des relations avec la Russie, une Europe qui serait unie et solidaire n'aurait pas besoin de l'Amérique ni pour la représenter ni pour la défendre

    Avoir dans des conditions d'ailleurs plus qu'étranges réussi à supprimer le pantin Ben Laden ne devrait donner aux Américains, que ce soit au plan diplomatique ou économique, aucun droit à prétendre reprendre un leadership mondial. C'est à nous de nous organiser et de nous renforcer.

    On notera, petit événement mais significatif, que le même jour où l'on annonce la mort de Ben Laden, quelques Européens il est vrai encore bien isolés viennent de proposer la mise en place d'un Réseau européen de réflexion géopolitique , dont les premiers pas peuvent être suivis sur un blog dédié (voir l'adresse en note ). Ses promoteurs espèrent y rencontrer prochainement les habitués de ce site.

    Jean-Paul Baquiast (Europe solidaire, 2 mai 2011)

     
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